Biographie :
Alain Fournier, pseudonyme d'Henri-Alban Fournier, est un écrivain français.
Il passe son enfance en Sologne et dans le Bas-Berry, à Épineuil-le-Fleuriel, où ses parents sont instituteurs. Après avoir passé deux ans au lycée Voltaire à Paris, il part, en 1901, à Brest, préparer le concours d'entrée à l'École navale, mais il y renonce bientôt, préférant poursuivre ses études littéraires. Il tente de passer le concours d'entrée à l'École Normale Supérieure mais échoue.
En 1905, il rencontre Yvonne de Quièvrecourt, premier amour de sa vie. Cette histoire d'amour n'aura pas de suite puisqu'il ne retrouvera Yvonne que huit ans plus tard, mariée et mère de famille.
Il interrompt ses études pour faire son service militaire (1907-1909) à Paris, Laval puis dans le Gers (88° régiment d'infanterie) après avoir réussi le concours d’officier. Libéré à l'automne de 1909, il devient rédacteur à Paris-Journal, en 1910, et fréquente le milieu littéraire, notamment la jeune équipe de la NRF par l’intermédiaire de son beau-frère, Jacques Rivière. Il commence à publier quelques poèmes, essais, ou contes, qui connaissent quelque succès.
Mais surtout il élabore lentement l'œuvre qui le rendra célèbre : "Le Grand Meaulnes", paru en novembre 1913 chez Émile-Paul.
En 1912, il devient secrétaire de Claude Casimir-Perier. Il fréquente dès lors l'épouse de celui-ci, Pauline Benda, célèbre au théâtre sous le nom de Madame Simone. Il publie quelques textes, poèmes, contes, réunis en 1924, dans un recueil intitulé "Miracles".
Mobilisé le 2 août 1914, il rejoint le 288° régiment d'infanterie en temps que lieutenant de réserve. Il est porté disparu au cours des premiers combats près de Verdun (septembre 1914) et officiellement déclaré mort pour la France en juin 1920 par un jugement du tribunal civil de la Seine.
Son corps a été retrouvé et identifié en 1991 à quelques centaines de mètres de la Tranchée de Calonne. Il avait été enseveli dans une fosse commune creusée par l'armée allemande à Dommartin-la-Montagne, avec 20 autres soldats français. Il est maintenant inhumé dans la nécropole nationale de Saint-Rémi-la-Calonne. Son nom est inscrit au Panthéon, à Paris, dans la liste des écrivains morts au champ d'honneur pendant la Première Guerre mondiale.